LYON MAG – ZFE : les écologistes attaqués sur leur gauche, la délibération votée de justesse

Publié par Pauline FIVEL le

Ce lundi, c’est le dossier qui a ouvert le bal au conseil métropolitain.

Les élus ont évoqué avant le vote la nouvelle délibération concernant la Zone à faibles émissions de l’agglomération lyonnaise, avec le rajout de la M6/M7 et le périphérique Laurent-Bonnevay, ainsi que de nouvelles aides.

Evidemment dénoncé par l’opposition, le projet des écologistes a aussi été attaqué à gauche. Jusqu’à rendre indécise l’issue du scrutin réalisé à bulletin secret en début d’après-midi.

Si Mathieu Azcué, président du groupe La Métropole en Commun, a enfin distribué des bons points, estimant qu’il était “nécessaire de desserer la contrainte”, d’autres ont été moins bon camarade.

A l’instar d’abord de Laurent Legendre. L’insoumis a reconnu qu’il était présenté ce lundi “un texte plus équilibré qu’auparavant”. Mais que “pour autant, nous nous sommes constamment abstenus depuis le début du mandat et nous continuerons à le faire aujourd’hui”.

“Compte-tenu de l’implication insuffisante de la population dans ce changement majeur à venir, il est à redouter que l’amende soit l’intermédiaire par lequel la majorité de la population va rentrer en contact avec le principe des ZFE”, concluait-il.

Un vote pour, une abstention… Quid des communistes ?

Pierre-Alain Millet a annoncé la couleur : rouge ! Un vote contre car l’élu se disait non pas “opposé aux objectifs” de la ZFE mais bien à la loi gouvernementale “mal faite et contre-productive”.

Si le Vénissian a promis que ce vote “contre” ne devait pas être analysé comme une mise en difficulté de la majorité de Bruno Bernard, il a été repris de volée par Jean-Charles Kohlhaas.

Le vice-président aux Transports était chargé de lui répondre. Et le ton était plutôt agacé.

“Je ne peux pas accepter que parce que ce n’est pas parfait, nous ne fassions rien pour les dizaines de milliers d’enfants qui vivent le long du périmètre et qui sont malades. (…) Nous avons tenu compte de vos observations, vous vous étiez abstenu sur le projet initial. (…) Votre vote se transforme d’une abstention à un contre, je me pose la question de savoir si la prochaine fois nous ne devrions pas ne pas tenir compte de vos remarques pour que votre vote s’améliore” poursuivait Jean-Charles Kohlhaas.

Comme un rebondissement peut en cacher un autre, un vote à bulletin secret était réclamé. De quoi provoquer l’ire de Bruno Bernard : “Comment, sur un choix aussi important, ne pas assumer, en tant qu’élu, son choix. Comment oser demander un vote secret ? Avez-vous aussi peur que ça que quelqu’un dans votre groupe ne suive pas votre demande incompréhensible ?”

Réalisé en début d’après-midi, il a permis de faire adopter la délibération de justesse. Puisque parmi les 149 votants, six bulletins blancs ont été comptabilisés, 74 pour et 69 contre.

D’où l’envie du président écologiste de vite passer à autre chose alors que des clameurs amusées parcouraient les rangs de l’opposition.

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