Intervention préalable

Publié par Pauline FIVEL le

Sous Gérard Collomb, les règles ne posaient pas de problèmes. Depuis que l’opposition a perdu les élections, les règles ne leur plaisent plus ! Mauvais joueurs !

Monsieur le Président, chères et chers collègues,

En cette rentrée politique, nous faisons face à une conjoncture marquée par des crises sociales, climatiques et démocratiques d’une grande ampleur : l’inflation galopante sans hausse des salaires, la privation alarmante d’accès à l’alimentation des plus pauvres des ménages, les émeutes urbaines de début juillet, réactions symptomatiques d’une mise à l’écart d’une partie de nos concitoyens, qui n’ont absolument pas servi d’électrochoc… cette rentrée se fait donc dans une forme continuité, le choix est fait par le gouvernement de ne rien changer. Et n’oublions pas le changement climatique qui s’emballe à un rythme effrayant, mettant notre Métropole à l’épreuve, en particulier nos concitoyens les plus vulnérables. Il n’a jamais fait aussi chaud sur la Planète Terre depuis 100 000 ans et nous ignorons tout des conséquences pour notre cadre de vie futur.

Mais c’est la tolérance du gouvernement avec l’appui des grands groupes médiatiques envers l’extrême droite au sein même de notre République qui présente à nos yeux le plus de gravité, pendant que notre mouvement, héritier des luttes et du progrès social, est pointé du doigt comme un bouc émissaire par le gouvernement. C’est un jeu dangereux d’inverser le front Républicain pour redorer le blason d’un parti raciste et homophobe. J’invite chacune et chacun à une introspection profonde sur ce que cela peut impliquer pour les prochaines années.

Retour sur notre territoire. Trois ans se sont écoulés depuis le début du mandat. Trois années au cours desquelles la gauche a démontré sa détermination en mettant en place des politiques publiques majeures qui ont apporté des améliorations concrètes pour les habitants de la Métropole. La régie publique de l’eau, le Revenu de Solidarité Jeunes, l’encadrement des loyers, la gratuité partielle des TCL, la végétalisation massive de nos espaces publics, les aménagements urbains de voirie, une politique sportive inclusive, sont autant de réalisations qui témoignent de notre engagement envers le progrès social.

Malheureusement, l’opposition des 4 groupes du centre, de la droite (et pour certains d’extrême droite) à ces politiques indispensables nous font perdre un temps précieux en discussions stériles au lieu de se consacrer au véritable débat politique. La démocratie repose sur la diversité des points de vue, mais cela suppose des débats constructifs et argumentés, reflétant les aspirations des différents pans de la société. Hélas, ici dans l’hémicycle, notre opposition se complaît dans une communication populiste, vide de sens, menaçant ainsi cet équilibre fondamental, et laissant la société, qui reconnaît en grande majorité l’urgence des problèmes climatiques et sociaux, dans une impasse.

La petite musique qu’on entend plus fortement depuis la rentrée est que le problème viendrait de la gouvernance actuelle de la Métropole par notre majorité. S’il y a un problème de gouvernance dans ce pays, c’est d’abord au niveau de l’État. Une concentration des pouvoirs de la Vème République aux mains d’un seul homme qui gouverne contre le peuple, s’il fallait citer que le seul exemple de la réforme des retraites. Notre opposition semble bien muette là-dessus et la gouvernance de Macron semble bien lui convenir. Et si l’on remonte quelques années en arrière, personne ne se plaignait des problèmes de gouvernance et des risques pour la démocratie sous l’ère de Gérard Collomb. On avait pourtant à l’époque un super maire-sénateur-président qui concentrait tous les pouvoirs et qui prenait toutes les décisions au sein de son cabinet sans associer les adjoints et les vice-présidents. Alors je crois que la critique de la gouvernance de la majorité cache en vérité le vide absolu de projet politique du centre, de la droite à Lyon. A l’opposé, notre majorité applique le programme pour lequel elle a été élu en 2020, ce qui change là-aussi des pratiques passées. Peut-être est-ce cela qui dérange finalement, qu’on applique le programme de transition écologique et de justice sociale pour lequel nous avons été élus. C’est-à-dire que nous respectons le mandat donné par les électeurs, et cela renvoie l’opposition à sa défaite de 2020.

En cette rentrée, je lance un appel à la gauche pour qu’elle reste unie à tous les niveaux sur une base simple et claire : le programme de la Nouvelle Union Populaire Écologiste et Sociale, qui est arrivée en tête du premier tour des élections législatives de Juin 2022 et qui crée de l’espérance dans les classes populaires. Continuons à travailler ensemble pour un avenir plus juste et plus équitable pour tous nos concitoyens dans l’optique de ces 3 prochaines années et au-delà.

Je vous souhaite à toutes et tous un bon conseil !