LYON MAG – Dissolution des Soulèvements de la Terre : une “dérive” pour des élus de la Métropole de Lyon

Publié par Pauline FIVEL le

Un rassemblement de soutien est prévu ce mercredi soir à 20h à Lyon.

Ce matin, la dissolution du collectif Soulèvements de la Terre a été actée au conseil des ministres après décision de Gérald Darmanin. Si certaines réactions sont allées dans le sens du ministre de l’Intérieur, comme celle du député du Rhône Thomas Rudigoz, d’autres s’opposent fermement à cette dissolution dont le groupe Métropole insoumise, résidente et solidaire de Lyon. Dans un communiqué de presse, les élus Laurent Legendre, Moïse Diop et Florestan Groult du groupe politique au sein de la majorité s’insurgent des heurts qui ont eu lieu entre les membres de l’association et les forces de l’ordre : “A l’heure où le changement climatique appelle à une réponse urgente, planifiée et ambitieuse de l’Etat […], l’arrestation par la sous-direction antiterroriste de plusieurs militants d’une organisation pacifique ayant mené des actes de désobéissance civile est le signe d’une grave dérive de la politique sécuritaire du ministre de l’Intérieur.”

Depuis les violentes altercations à Sainte-Soline lors de la manifestation contre les méga-bassines, l’association est dans le viseur de Gérald Darmanin. Plus récemment, les Soulèvements de la Terre ont participé à une manifestation contre le projet de ligne ferroviaire reliant Lyon à Turin ce week-end et les élus métropolitains pointent aussi l’entreprise Béton Lyonnais qui “puise dans les nappes phréatiques de la Métropole de Lyon” et Arkema qui “rejette des polluants éternels dans l’eau du Rhône”. Le groupe se dit particulièrement surpris que rien ne soit “entrepris pour mettre fin à ces entreprises qui mettent en péril la société humaine et environnement en toute impunité”.

Par conséquent, et face à la dissolution de l’association, les élus de Métropole insoumise, résiliente et solidaire s’en prennent directement à l’Etat : “Nous accusons le gouvernement de glisser vers une dérive inquiétante de l’utilisation du pouvoir et dénonçons le choix de préférer de qualifier de ‘terroristes’ des organisations pacifiques de lutte pour le vivant plutôt que des organisations d’extrême droite appelant à l’action violente.”

Enfin, ils espèrent que la fin des Soulèvements de la Terre aura au moins comme effet de “renforcer le mouvement et faire naitre de nouvelles volontés de passage à l’action”.

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