Subvention à la Sauvegarde 69
Chers collègues,
C’est une déclaration que nous allons faire à deux voix.
Cette délibération n’est pas une surprise, sauf à être complètement sourd des agents qui ont à charge de mettre en œuvre nos politiques de solidarités. Depuis fort longtemps, l’hôpital qui est un pivot de notre système de solidarité est en souffrance. La plupart des structures qui ont la charge de cette solidarité sont dans cette même tourmente. Des gouvernances pas très claires, une fragilité financière, une organisation du travail très dure qui contraignent certains travailleurs de ce secteur à choisir l’intérim pour améliore leurs conditions de travail, leurs conditions de vie et leurs conditions familiales. Je choisis quand je travaille, où je travaille et avec qui je vais travailler. Ce n’est pas une situation nouvelle. Depuis fort longtemps, le personnel de nos structures tire la sonnette d’alarme, donc cette délibération pour nous n’a rien de surprenant.
La question qu’il nous faut poser tout simplement, c’est que cette subvention nous devons la donner pour sauver la Sauvegarde 69, mais elle doit nous forcer à poser la question de nos actions de solidarité, comment elles sont menées et dans quelles conditions. Et je laisse la parole à Florestan GROULT pour compléter mon propos sur la vie associative.
Mon collègue Moïse DIOP a posé la question sur un plan assez large de notre relation aux associations, qu’il est vrai parfois on réduit à leur action correspondant à des objectifs institutionnels. Il me semble, là, important après les propos que j’ai entendu, de précisément rappeler que la mise en question de la liberté d’associative en revendiquant un siège au conseil d’administration contre des moyens me semblerait poser un problème politique. Une association n’appartient pas à ses financeurs, elle appartient à ses adhérents en premier lieu et en second lieu à ses usagers. Bien sûr, nous ne pouvons qu’encourager des démocraties et des gouvernances associatives qui intègrent justement les salariés et les usagers, et je crois que dans le cas de la Sauvegarde 69 l’exclusion des salariés du conseil d’administration il y a quelques années est peut-être une des causes des problématiques qu’on retrouve aujourd’hui. Bien sûr, on appelle à renforcer nos dialogues partenariaux et de gestion, mais il me semble important qu’obliger à une forme d’ingérence pour préempter la souveraineté associative serait un principe qui serait fort regrettable pour la démocratie sociale et dangereux pour avoir une parole citoyenne forte et autonome face aux institutions. Nous soutenons sans réserve cette délibération pour la préservation des emplois, du soin et de la souveraineté associative.
Je vous remercie.