Ferme de Lyon : d’autres modèles sont possibles !

Publié par Florestan Groult le

Quelques mots pour dire que nous réjouissons de cette délibération.

Dans un contexte de contestation légitime très forte de nos agriculteurs, elle prouve que d’autres modèles sont possibles. Pas ceux des pompiers pyromanes qui votent libre-échange mettant en concurrence nos agriculteurs avec le poulet néo-zélandais gavé aux hormones, puis pérorent en écran de fumée sur la gauche et les écologistes ou la confédération paysanne, qui défendent eux le modèle durable d’une agriculture pour les producteurs et pour l’environnement.


Je crois que nous avons compris que l’alimentation n’est pas un produit de consommation courant comme les autres. Qu’on ne peut pas traiter comme les autres. Que la livrer à la course du libre-échange a prouvé aujourd’hui son inefficience, son inefficacité, voire même le danger qu’elle fait courir sur
notre avenir à toutes et à tous, et en premier lieu sur celles et ceux qui nous nourrissent.

Cette SCIC de la dernière ferme de Lyon n’a pas pour seul but de nourrir quelques centaines de Lyonnais :
c’est donc bien le symbole aux yeux de nombreux habitantes et habitants qui dépasse le simple statut de producteur de fruits et légumes en ville.

Elle représente l’opportunité d’un nouvel air frais dans le quartier, d’un espace de nature, fédérateur de lien social, de liens entre les habitants et les habitants et les fermières et les fermiers.

En impliquant de nombreux acteurs dans son fonctionnement à venir c’est également une chance d’accompagner une structuration de filière locale et à impact.

Au-delà de l’alimentation, c’est donc un projet qui prend en compte l’ensemble des dimensions sociales,
environnementales, et économiques nécessaires à la construction d’une communauté qui nous nourrit, durable.
Cette société coopérative d’intérêt collective offre en outre des collèges qui partagent la décision et qui la décorrèle de sa part de richesse financière pour l’adosser à sa création de valeur en faveur de l’intérêt général.
Et c’est bien là le changement de modèle que nous appelons de nos vœux,
et qui permet d’encourager cette aventure collective en faveur de l’intérêt général et qui nous enthousiasme.

Au buzz et aux invectives nous préférons toujours la proposition.
En voilà une qui devrait faire modèle.

Je vous remercie.