Dans un monde normal où les milliardaires sont taxés par l’État et où l’État augmente massivement les dotations de la Métropole de Lyon, ce projet pourrait avoir tout son sens dans une transformation du territoire. Mais attendant cette réalité, la Métropole est d’abord un instrument d’égalité des territoires, doit donc d’abord corriger les retards entre périphérie et centre-ville.
C’est un très beau projet, mais pas une priorité. Pourquoi d’ailleurs ne savons-nous pas faire des projets de requalification d’espaces publics qui soient plus sobres ? Est-il vraiment nécessaire de toujours requalifier à neuf de façade à façade en faisant fi de l’existant ? Transformer les usages, notamment les mobilités, peut tout à faire se faire avec des aménagements légers et garder ainsi des financements pour d’autres territoires que le centre-ville.
À moyens constants, rendez-vous dans 20 ans.
Nous nous abstiendrons sur ce dossier, considérant qu’une bonne part des 100 millions de ce projet même étalé sur plusieurs années, doivent être attribués à d’autres politiques publiques ou à d’autres territoires où sévissent la pauvreté et la précarité, ce qui n’est pas le cas de la Presqu’île !
