Publié par Pauline FIVEL le

PLAN LOCAL DE PRÉVENTION DES DÉCHETS MÉNAGERS

Quelques mots au sujet de ce Plan Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilées sur les périodes 2025-2030 que nous votons aujourd’hui.

Qu’est ce qui se cache derrière cet acronyme PLPDMA complexe, un peu barbare

Comme les Schémas Directeurs, les Cadres stratégiques, Les Plans Locaux sont des documents déterminants puisqu’ils consistent bien une Planification Territoriale de l’action publique. Ils sont donc dépositaire d’une vision, d’un ADN politique pour le territoire à laquelle s’adosse un savoir-faire technique.

D’où l’importance et le souhait de rebondir sur la proposition politique contenu dans ce plan là ou nous nous rejoignons, et là où nous nous interrogeons.

Avec pour synthèse, « Le meilleur déchet c’est celui qui n’est pas produit », cet adage assez connu

D’abord pour saluer plusieurs avancées importantes contenues dans ce document.

Premièrement – En 1/, Celle de renforcer la prévention en amont, du côté des industriels et de celles et ceux qui mettent les produits sur le marché, plutôt que de faire peser l’ensemble de la responsabilité sur les seuls consommateurs. Elle traduit cette conscience importante : cessons de systématiquement faire porter au citoyen et à l’individu les dégâts de notre organisation collective actuelle, c’est-à-dire celui système économique productiviste et consumériste qui génère massivement du déchet, transformons les causes plutôt que de regretter les conséquences.

Deuxièmement – En 2 / Souligner la dynamique forte de développement du réemploi sur notre territoire. Elle n’est pas le fruit du hasard : elle a bénéficié d’une véritable volonté politique. Grâce au travail des structures de l’économie sociale et solidaire, des ressourceries, des associations de terrain, soutenus par la Métropole, ce secteur est en train de se structurer et de se consolider.

Troisièmement – En 3/ Enfin, à l’automne 2025, un nouveau service de collecte gratuite des encombrants à domicile sera lancé. C’est une mesure très attendue, qui répond à la fois à des enjeux sociaux – permettre à toutes et tous de se débarrasser facilement de leurs encombrants – et à des objectifs environnementaux : réduire les dépôts sauvages, améliorer le tri, donner une seconde vie aux objets quand c’est possible. C’est un progrès de service public dans la justice sociale, celle que l’on défendra sur toutes les politiques et dont nous continuerons de dénoncer l’absence

Cette politique de gestion des déchets – axée à la fois sur la réduction, la valorisation et l’accès au service – constitue donc un marqueur important du mandat, faisant l’objet d’actions importantes, à tous les niveaux.

Alors, vous le savez c’est sur celui/sur le sujet de la collecte séparée des biodéchets que nous nous différencions, nous nous écartons, nous nous éloignons. quelques mots sur les endroits où nous interrogeons ou nous nous interrogeons.

> Non pas pour dire que ce sujet n’a pas fait l’objet d’un important travail, ce serait faux. Et il a d’ailleurs le mérite d’avoir mis dans le quotidien des habitants et habitant les enjeux et l’importance de la collecte séparée des déchets organiques, et ceux dans un délai finalement très court et sur l’ensemble du territoire.

> Mais cette rapidité s’adosse à un modèle de collecte généralisé présentant plusieurs limites. Loin du service public de proximité, très centralisé, très ou trop uniforme, reposant sur une mise en œuvre délégués aux multinationales et pas forcément sobre en émission de GES, il est aussi source de nuisances, comme en témoignent les habitant·es autour de la plateforme Racine à Ternay : “Nous nous sentons comme des citoyen·nes de seconde zone, entre la contamination aux PFAS, l’impact sur la facture d’eau et les nuisances olfactives de la plateforme, cela fait beaucoup.”

Face à cela, d’autres modèles existent plus proches des modèles de service publics que nous défendons, et qui il nous semble, mérite de faire évoluer sans attendre celui actuellement déployé comme un nouveau/second chapitre de la gestion des biodéchets.

Le projet Plan B pour ne citer que lui, adossés à des recherches actions et travaillé par Terrestris et Eiseinia, qui repose sur le vermicompostage en pied d’immeuble, et s’inscrit dans une logique de coopération avec les habitant·es, les agriculteur·rices, les restaurations collectives, à la vertue de créer de l’emploi local et du lien social nous semble pertinent dès lors que la densité urbaine le permet.

Il porte une rupture assumée avec la délégation de service public et ouvre des perspectives cohérentes avec notre vision d’une transition portée par u dimension citoyenne, territorialisée, extraites des logiques centralisées.

Je vous remercie,

Je veux d’ailleurs ici saluer l’effort considérable déployé par les services de la Métropole pour rendre possible cette collecte

Un projet politique de territoire, un projet social, écologique, et profondément démocratique.

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