Publié par Pauline FIVEL le

COMPTE FINANCIER UNIQUE 2024
La présentation de ce rapport est très importante, car elle permet d’avoir la photographie réelle de l’État de la situation budgétaire de notre outil territorial qu’est la Métropole de Lyon.
Il semble à première vue qu’on peut se féliciter de la bonne « gestion » permettant de limiter la hausse des dépenses de fonctionnement, de voir s’améliorer l’autofinancement et de fait de voir l’endettement contenu et nos capacités d’investissements futurs intactes. Cela rend d’ailleurs ridicules les cris d’orfraies de notre opposition qui annoncent depuis 4 ans la faillite de la Métropole, c’est tout l’inverse qui est en train de se passer ! Tout ce qui sera dit après moi par la droite sur les dépenses de fonctionnement à la dérive, l’endettement incontrôlé ou la mauvaise gestion de nos finances relève de la fausse information ! Et le problème, comme le disait Hannah Arendt : « Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges, mais que plus personne ne croit plus rien. » Les groupes d’opposition ont une responsabilité massive sur le discrédit que les citoyens portent sur la classe politique.
Mais nous avons dit depuis le début du mandat que notre rôle n’était pas d’être de bons gestionnaires, mais d’être à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux du territoire.
C’est la raison pour laquelle nos pensées vont à nos agents d’une part, à nos organismes extérieurs sous tension d’autre part, et aux habitantes et habitantes qui vivent ces choix. Car il est bien inutile que notre Métropole se porte bien financièrement, si en aval les tensions sociales se multiplient et la réalité du service aux habitants est amoindri dans certains secteurs.
· Quelles sont les nouvelles de nos sapeurs-pompiers, que nous avons laissé en grève 6 mois pour une enveloppe budgétaire provisoire de 1,5 millions d’euros ?
· Quelles sont les nouvelles de nos agents en grève en mars et dont certaines revendications légitimes visent à renforcer le nombre de nos agents plutôt que l’appel aux prestataires privés, je pense ici en particulier à la DINSI et à notre service numérique ?
· Quelles sont les nouvelles de nos éducateurs spécialisés, dont nous avons changé la cartographie de travail sans moyens supplémentaires ?
· Quelles sont les perspectives d’évolution des moyens alloués aux Maisons de la Métropole pour garantir 100% d’accès physique pour que les habitants puissent être convenablement accompagnés dans leur accès à leur droit ?
Nous n’attendons pas de réponses immédiates, mais un travail de fond dans les prochains mois pour que ces questions n’aient plus à être poser pendant les séances publiques.
Pour terminer, pour tenir notre rôle de conseiller de la Métropole, je réitère nos demandes de prospectives de recettes financières par les services pour le prochain mandat 2026-2032. Un scénario pessimiste existe bien sûr, le scénario de l’austérité du gouvernement Bayrou qui viendra assécher nos recettes dans la droite ligne de la politique des traités européens depuis le traité de Lisbonne de 2007. Mais un autre scénario n’est pas à exclure, celui d’un changement gouvernemental qui viendrait trouver de nouvelles recettes nationales et alimenter les caisses des collectivités territoriales pour qu’elles fassent grossir les moyens de leurs politiques publiques locales, à partir des besoins des habitantes et habitants.
Gouverner par les besoins, c’est notre volonté, et que nos budgets soient construits en conséquence, le cadre budgétaire actuel ne permet pas de répondre à tous les besoins sociaux, il faut un volontarisme politique pour faire évoluer ce cadre.