Une métropole accueillante : un devoir d’humanité !

Publié par Florestan Groult le

Intervention sur les ambitions de métropole accueillante portées par la majorité, par Florestan Groult, élu du groupe « Métropole insoumise, résiliente et solidaire », lors du conseil de la métropole de Lyon des 14 et 15 décembre 2020.

Délibération 2020-0357. Seul le prononcé fait foi.

Vous le savez, concernant le collège Maurice Scève, nous avons choisi de mettre en mouvement une situation figée et je crois que nous avons fait au mieux, beaucoup mieux qu’à certains endroits, peut-être moins qu’à d’autres mais mettre en mouvement une situation figée, c’est toujours prendre un risque et s’exposer finalement à la critique alors que la tonalité générale de cette action me semble positive.

C’est surtout pour saluer le travail des associations, des personnels du Mas, des services de la Métropole et la Vice-Présidence que je voulais prendre la parole aujourd’hui.

En réalité, je pense que ce travail autour du collège Maurice Scève marque le début d’une nouvelle politique de l’accueil. C’est aussi de nombreuses et premières rencontres entre des acteurs qui ont chacun leur philosophie, leur culture d’actions, des attentes grandes et, sur ces sujets, des investissements qui sont immenses.

Ils s’appellent Bandjam, Ousmane, Synar, ce sont des anciens habitants du collège désormais à l’abri dans des conditions dignes. Mais pour Patrick ou Aboubacar, la situation reste compliquée. Il y a aussi Nicole, Sébastien Serge, Anne, Anaïs qui ont tellement réinventé le fonctionnement collectif que je m’excuse de seulement les citer eux, alors qu’ils auraient souhaité que je puisse citer tout le monde. Il y a Marwan, Renaud, Lucie, Antoine, Laurence, Aline, Benjamin qui, depuis un espace institutionnel, cherchent à apporter leurs convictions et à déployer notre programme et notre politique au sein de la Métropole. Citons également Étienne, Florian, Émilie et Laura de l’association du Mas dont le travail est unanimement reconnu. Et puis les médiateurs et tous les référents habitants : David, Yadid, Yamé. Des prénoms, des prénoms de citoyennes et de citoyens, impliqués, engagés, en prise au réel, au vécu, à la réalité. Ça fera plaisir à monsieur Cochet de savoir que nous sommes (propos inaudibles).

Énoncer ces prénoms, dans cet hémicycle numérique, c’est aussi rappeler que chacun va prendre part à la solution à la politique que nous allons mettre en œuvre ensemble, notamment dans ce cadre de l’adhésion aux territoires accueillants. Nous aurons nous aussi, en tant qu’élus du territoire, un rôle d’interface important pour favoriser le dialogue entre ces cultures d’actions, ces philosophies d’intervention. Et je sais que nous créerons un espace de confiance pour pouvoir déployer au mieux cette politique.

Avant de refermer cette intervention, je soutiens et je voudrais ré-exprimer publiquement l’importance de rouvrir une forme de halte de jour, pour remplir la fonction centralisatrice un petit peu de mise à l’abri, d’un espace où se sentir bien qui était malgré tous les défauts du collège et sa situation insalubre, une des fonctions de ce collège et qui manque cruellement aujourd’hui pour les associations comme pour ses anciens habitants. Je vous remercie.