Fermons les locaux fascistes

Publié par Laurent Legendre le

Souvent, l’extrême droite agit avec la volonté de tuer.

En juin 2021, une vidéo d’un militant d’extrême droite circulait sur YouTube où l’on voyait une incitation au meurtre, avec un mannequin portant les signes de la France insoumise et du Parti Communiste poignardé et criblé de balles.

Parfois, l’extrême droite tue.

En mars 2022, Federico Martín Aramburú, rugbyman professionnel argentin, a été assassiné par balles à Paris par des membres du Groupe Union Défense à la suite d’une prise de position contre des comportements racistes.

Nous avons échappé au pire lundi 5 décembre quand un de nos camarades ont été passé à tabac au métro Vieux Lyon par un groupuscule d’extrême droite et une autre jetée à terre. Notre camarade s’en sort avec de lourdes séquelles avec traumatisme crânien, de nombreuses contusions, arcade sourcilière éclatée, fracture de la pommette et dents cassées.

Notre assemblée doit réfléchir à ce que cela veut dire d’être physiquement agressé pour avoir tracté des propos politiques républicains en pleine journée dans l’espace public.

Guidé par aucun autre principe que la haine, cette attaque est le reflet d’un mouvement très inquiétant dans notre société: une montée sans précédent des idées de l’extrême droite dans les institutions françaises et une banalisation de leurs propos dans le débat public qui décomplexe les attaques.

J’en tiens pour responsables celles et ceux qui banalisent les propos violents jusque dans cette assemblée et à l’Assemblée Nationale, en plus de n’avoir pas su dresser de mur entre eux et l’extrême droite. Ce sont les mêmes qui ont orchestré la diabolisation d’une soi-disant extrême-gauche dangereuse, qui n’est pourtant qu’une union pour une société plus solidaire, plus juste et plus écologique.

Merci au Maire de Lyon d’avoir immédiatement saisi la justice.

Le Ministère de l’Intérieur déploiera-t-il autant d’énergie à retrouver les agresseurs et empêcher un futur drame ? L’avenir nous le dira.

Ci-dessous, le vœu voté au Conseil de la Métropole :