Première étape sur les aides

Publié par Laurent Legendre le

Monsieur Le Président,

Cher collègues,

Nous souhaitons profiter de cette fin d’année pour tirer un premier bilan de notre action d’accompagnement auprès les particuliers pour la ZFE. Il nous paraît très important d’évaluer correctement les dispositifs que nous mettons en place de façon à corriger ou amender quand cela est nécessaire.

Je rappelle rapidement le contexte de la délibération du mois de mars 2022 sur l’interdiction à circuler des véhicules Crit’Air 5 et non classés. Sur ces 18 000 véhicules les plus polluants de la Métropole, 9 000 sont concernés par le périmètre central, soit la moitié. Et nous avions décidé collectivement d’aider les 3 000 ménages les plus précaires. Pour cela, c’est une enveloppe de 4,85 millions d’euros que nous avons voté en autorisation de paiement sur la ligne de la lutte contre les pollutions. Et nous avions provisionné 1 million d’euros pour 2022, soit l’équivalent de 600 véhicules Crit’Air 5 et non classés à retirer de la circulation à fin décembre 2022.

Le rythme n’est malheureusement pas celui attendu, car seulement 10 personnes pour un montant de 13 000 € ont bénéficié d’une aide pour retirer de la circulation leur véhicule Crit’Air 5 à date d’aujourd’hui. Cela confirme que les habitantes et les habitants connaissent mal la ZFE d’une part, et aussi que nous n’améliorons pas la qualité de l’air au rythme où nous l’avions prévu !

Il nous reste donc 2 ans pour rattraper ce démarrage trop lent de la suppression des véhicules les plus polluants, car ces aides sont en vigueur jusqu’en décembre 2024.

Nous souhaitons que des mesures correctives de médiation, d’information et de communication pour « aller vers » les habitants et les habitantes concernés soit déployées, en s’appuyant d’une part sur le réseau des Maisons de la Métropole, et en amplifiant les moyens de l’Agence des Mobilités d’autre part, avec un « bus des mobilités » qui se déplace sur le terrain, dans les quartiers et les communes.

J’adresse ici un point de vigilance à l’ensemble de cette assemblée, à notre majorité, et en particulier au groupe écologiste. Notre groupe sera très attentifs à ce que les moyens de contrôle et de coercition de la ZFE soit déployés après et uniquement après qu’on ait convenablement aidé les ménages dans la transition nécessaire de leur déplacement au quotidien. Notre groupe ne pourra pas soutenir des financements liés à la mise en place des radars ou d’autres moyens de répression, si les financements en lien avec l’accompagnement ne sont pas consommés.

Je vous remercie.