STOP au Barrage Rhônergia !

Publié par Pauline FIVEL le

Nous étions vendredi soir en soutien au rassemblement organisé par « Les Soulèvements de la Terre » contre le projet de barrage Rhonergia dans l’Ain. Cliquez ici pour voir la vidéo Youtube.


➡ Non retenu en 1934, abandonné en 1990, cela fait maintenant des décennies que le projet de création d’un gigantesque barrage fait régulièrement surface. Nous, élus insoumis, sommes convaincus que ce projet est dangereux d’un point de vue environnemental. L’eau, bien commun de l’humanité, ne doit pas faire l’objet d’appropriations alors que canicules, sécheresses et incendies font disparaître nos rivières et que le cycle de l’eau est perturbé et sa qualité altérée. Aujourd’hui, la perturbation du cycle de l’eau fait autant de morts que les guerres.  


Un risque sanitaire : Dégradation de la qualité de l’eau

Le projet de barrage s’implante tout d’abord géographiquement sur un espace de plus de 20 km de berges du Rhône non artificialisés et encore sauvages. Si cette zone était directement et fortement déstabilisée par l’installation d’un ouvrage géant en béton, les travaux et l’installation auraient des conséquences écologiques et sanitaires en amont et en aval de l’installation.

L’ensemble des sols et nappes phréatiques seraient directement impactés par la rétention d’une telle quantité d’eau. Dans certains endroits de notre territoire, d’ici à 50 ans, le volume d’eau dans les nappes phréatiques pourrait chuter jusqu’à 50%. Le tout dans un contexte où le Bureau  des  recherches géologiques et minières (BRGM) a indiqué dans son bulletin sur la situation au 1er mars 2022 que «la situation des nappes s’est dégradée et est peu satisfaisante (…) les niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles avec 80% des niveaux modérément bas à très bas».

Le risque de dégrader l’unique ressource en eau potable de la Métropole de Lyon est majeur, et la Régie Publique de l’Eau s’inquiète des conséquences à moyen terme sur la qualité des eaux souterraines. Les conséquences sur la santé humaine seraient directes du fait du déplacement des PFAS (perfluorés ou “polluants éternels”), engrais et substances classées cancérigènes, et encore Composés Chimiques Volatiles (PCB). 


Un risque fort pour la faune et la flore 

De plus, des conséquences sur la température de l’eau peuvent apparaître, notamment du fait des installations de nouveaux EPR et de la présence de la centrale du Bugey. Une hausse de la température entraînerait une baisse de la quantité d’oxygène présente dans l’eau et donc directement une diminution de la vie aquatique et animale

Des espèces animales sauvages protégées (notamment les oiseaux), mais également un site archéologique d’une grande valeur historique (150 tombes Gauloises et des tombes de princes Celtes) ainsi qu’un lieu de promenade pour les locaux et tous les voyageurs empruntant la Via Rhôna est menacé par ce projet. Les associations que sont la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), France Nature Environnement (FNE), Association Nature Nord Isère Lo Parvi, et l’Association Régionale de pêche Auvergne-Rhône-Alpes (ARPARA) pointent la dangerosité du projet d’un point de vue de la préservation de la faune, de la flore, mais également de son coût économique, jugé dispendieux et dont le rapport efficacité énergétique/impact environnemental est absolument catastrophique. 


Un rapport énergétique / impact environnemental catastrophique

L’estimation globale du projet de construction ayant été réévaluée à 330 millions d’euros, c’est un investissement majeur et immense, pour une production de seulement 40MW de puissance. Un tel investissement peut et doit être dirigé dans de nombreuses autres infrastructures (modernisation des barrages existants nécessaires, projets de rénovation thermique, investissement de recherche et développement, création de nouvelles structures solaires ou développement du parc éolien…). 

De plus, nous remercions les acteurs engagés contre ce projet de barrage. Associations, collectifs et citoyens s’engagent fortement contre ce projet inutile et coûteux, et ce malgré la non mise en place d’une réelle concertation. 

Vidéo Youtube