DOB 2024 : Soyons audacieux !

Publié par Groupe MIRS le

Chers collègues,

Ce débat d’orientation budgétaire vient nourrir le travail en cours sur l’élaboration du budget 2024. Il est déterminant, car le budget de notre collectivité est le symbole d’une orientation politique et de choix politiques.

Nous allons concentrer notre intervention sur quelques points saillants. Des contraintes existent, c’est certain, nous allons les lister. Mais voyons le verre à moitié plein, s’il vous plaît. La Métropole va bien, sa dette est faible, les recettes sont dynamiques, le savoir-faire de ses agents est la vraie richesse.

·   D’abord, avec une dette en baisse depuis 2020, du fait de l’inflation notamment et d’un excellent autofinancement en 2021 et 2022, la Métropole va très bien, mieux qu’une partie de ses habitants d’ailleurs, et notre groupe pense qu’on devrait faire plus d’investissements pour que le quotidien des habitants soit amélioré ;

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Ensuite, la perte de souveraineté organisée par l’État est très nette, c’est la dure loi de la Vème République où le Président tout puissant, qui n’a jamais été élu local, et donc qui méconnaît complètement nos réalités, étrangle les collectivités en les privant de ressources tout augmentant le champ de leurs compétences ;

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Nous pensons que la baisse des DMTO est terminée, le montant très élevé des dernières années était d’ailleurs une anomalie intenable de prix de l’immobilier trop cher pour la population. Nous sommes plutôt à une situation revenu normale, et nous devons désormais
réfléchir nos orientations budgétaires avec ce nouveau palier ;

·       L’augmentation du nombre d’allocataires du RSA annoncé en commission la semaine dernière montre bien à quel point nous devons poursuivre notre action sociale pour sortir les 16% de la population de la Métropole qui vivent sous le seuil de pauvreté ;

·       Le changement climatique qui s’accélère nous oblige à agir maintenant, et pas dans 10 ans en fonction d’une vision très gestionnaire du budget métropolitain sur plusieurs années ;

·       L’urgence sociale enfin, fait appel à notre humanité de manière immédiate. Tout ce que nous pouvons faire aujourd’hui pour loger, soigner, éduquer, mettre en sécurité la population, nous devrions le faire. Il semble à notre groupe que nous pourrions faire mieux sur ce sujet en 2024 et nous serons au rendez-vous en janvier pour voter tout budget d’urgence
sur les aspects sociaux.

Pour conclure, au risque de me répéter, nous pensons que le budget n’est pas un exercice technique ou gestionnaire, mais bien un acte politique et qu’il est toujours temps d’avoir
de l’audace, car c’est plutôt la prudence qui semble guider nos choix budgétaires jusqu’alors.