Plan d’urgence pour le logement

Publié par Laurent Legendre le

Chers collègues,

Je vais répondre en essayant d’articuler les trois termes qui me paraissent nécessaires quand on parle de logement.

Ce que nous allons faire avec cette délibération, c’est du moyen terme. C’est-à-dire que nous allons permettre qu’il y ait une production de logements neufs et qu’il y ait une production de logement social sur notre territoire, et nous soutiendrons cette délibération, nous la voterons. Et je ne crois pas ni être d’extrême gauche, ni tout de suite être un soutien aux promoteurs immobiliers en disant cela.

Ensuite, il faut que nous puissions articuler le court terme. Et là, par contre, nous avons des urgences. Nous sommes en plein hiver. Nous avons des enfants à la rue. Nous avons des personnes dans la précarité dans notre Métropole, qui y compris quand elles ont un travail peuvent être sans logement, dormir dans leur voiture. Cette situation est inacceptable. Notre humanité nous appelle à faire aussi des choses de court terme.

Et nous devons articuler le long terme, c’est-à-dire changer de modèle. Je répète ici mes propos tenus en commission général sur le SCOT : sortir le logement du marché est une nécessité si nous voulons répondre aux besoins. Nous devons arrêter les spéculations autour du foncier et du logement. Le fait de taxer la plus-value foncière et la plus-value immobilière est juste une nécessité pour une meilleure répartition des richesses sur notre territoire.

La question qu’on peut se poser est la suivante : est-ce que nous avons un manque de patrimoine sur notre Métropole, ou d’un manque de richesse ? Non. Le problème que nous avons est un problème de répartition de richesses. On le sait avec les logements vacants, qui sont en partis dans le patrimoine public, mais beaucoup dans le patrimoine privé. C’est bien sur ces leviers-là que nous pouvons agir et que nous devons agir pour articuler ces trois échéances, court, moyen et long terme.