NUMERIQUE : VEILLONS A RESTER SOUVERAINS !
Je ne reviendrais pas dans le détail sur ce document stratégique nous voterons qui définit les priorités en matière de numérique, et organise notre collectivité face aux défis dans ce domaine. Il intègre des points importants sur la sobriété nécessaire et sur la vigilance que l’on doit y apporter sur le plan des matériels et des logiciels.
Notre indépendance vis-à-vis de ses outils ou plutôt notre dépendance doit être finement mesurée. De ce point de vue, il faudra le compléter dans la pratique par une vigilance à conserver comme nous l’avons encore aujourd’hui des compétences internes à même de gérer les données stratégiques que nous avons ou que nous collectons mais aussi à même d’avoir le regard critique nécessaire pour gérer les relations avec les éditeurs de logiciels libres ou dépendants ou indépendants des Gafam.
Les investisseurs dans les IA ont largement bénéficié des données des institutions publiques sans en rendre le moindre centime de même que beaucoup de logiciels libres sont des paravents des gros éditeurs qui financent là à peu de frais leur recherche et développement. Gageons que nous pourrons par exemple mettre des clauses dans nos marchés numériques qui permettent de travailler avec des outils indépendants réellement au service de nos agents ou de nos concitoyen.nes.
Et également de préparer l’avenir pour savoir où et comment sont stockées nos données, la stratégie prévoit bien – c’est à souligner – les clauses des différents engagements sur les datacenters, les plus corrects du moment, ce qui est indispensable mais je pense même qu’on peut aller plus loin, en les finançant ou en les créant, pour garantir quoiqu’il arrive l’indispensable indépendance pour les outils numériques dédiés aux services essentiels. Un début de service public du numérique en somme…